Il reste des places
Le centre d’art de la Maison populaire accueille des expositions d’art contemporain où se côtoient artistes de renom international et jeunes artistes soutenus dans leur création. Conçu tel un laboratoire, c’est un lieu de recherche et d’expérimentation que la chargée des publics et médiatrice culturelle du centre d’art vous fera découvrir.
La maison populaire présente, du 19 mai au 10 juillet 2021, l’exposition The many faced god·dess qui s’inspire des pratiques d’impersonation (imitation, usurpation d'identité), et de leur influence sur la théorie queer et les pratiques artistiques contemporaines, parmi lesquelles le drag (référence à la performance de la masculinité, de la féminité ou d'autres formes d'expression de genre) revêt une importance primordiale.
La fréquentation des drag shows, très populaires aux États-Unis, ont accompagné Judith Butler dans l’écriture de son ouvrage séminal Gender Trouble. Elles ont également inspiré à Elizabeth Freeman le concept de drag transtemporel élaboré afin d’enquêter sur l’influence du passé sur le présent. Les pratiques de drag et leurs corolaires : cosplay, fandom, comédie, stand-up, performance et théâtralité dessinent une scène stratégique, politique et réflexive sur la manière dont les corps sont fabriqués, interprétés et habités. Elles permettent également d’en faire l’archéologie et l’histoire à travers le temps (la chronopolitique).
En présentant les travaux de performeur·euses, de poète·sses, d’amateur·rices et d’artistes, the many faced god·dess est traversée de personnages fictifs, historiques et contemporains, de jeux de masques et de performances à venir, qui affirment la multiplicité de nos appartenances, l’impermanence de nos identités, et la puissance de nos transformations.
On y parle de transformation de soi et du présent, d’identités fractales, mobilisables, changeantes. Comme pour le reste des expositions du cycle, une dizaine d’artistes émergents internationaux sont présentés dans l’espace du centre d’art.
L’exposition the many faced god·dess emprunte son titre à la série américaine Game of Thrones, qui met en scène une divinité vengeresse et multiple, voleuse de visages.
Curateur en résidence : Thomas Conchou
Avec la collaboration de : Nils Alix-Tabeling, Sabrina Röthlisberger Belkacem, Bye Bye Binary, Ivan Cheng, Claude Eigan, Cédric Esturillo, Brandon Gercara, Tarek Lakhrissi, Elodie Petit, Queer Ancestor Project, Sin Wai Kin (fka Victoria Sin), Julie Villard et Simon Brossard.
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© Maison Populaire de Montreuil
© Roxanne Maillet
Le port du masque est obligatoire lors de la visite, merci de respecter les gestes barrières en vigueur.
Surprenant
Une médiatrice passionnée pour un sujet surprenant !