Table ronde "Comment photographier et filmer la Fête de l'Humanité"

Un peu moins âgée que l’Humanité et plus jeune que le Parti communiste français, la Fête de l’Humanité – 89 éditions tout de même – est depuis plusieurs décennies un événement populaire et politique qui dépasse de loin les frontières du journal et du parti. Si ses racines puisent dans la Fête de l’Être suprême sous la Révolution française et dans celles des pique-niques ouvriers en banlieue parisienne (depuis la fin du 19ème siècle), cette fête tient aujourd’hui du festival de musique, du forum social et intellectuel et de l’auberge espagnole.

Comment dès lors photographier et filmer un tel événement ? En suivant ses rites, en tentant de respecter la commande comme l’ont fait nombre de photographes du journal ou en se jetant dans la boue avec les jeunes qui pogotent tel que l’a fait William Klein ? Les intervenants tenteront de répondre ici à cette question, de manière partielle, à partir de la pratique et de l’expérience professionnelles – du point de vue donc des photographes, des archivistes et iconographes et des historiens.

Avec Marion Boulestreau, responsable de Ciné-Archives, Maxime Courban, archiviste, responsable du secteur des fonds figurés aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis et Pierre Trovel, photographe.

La table ronde sera organisée et animée par Tangui Perron, historien et chercheur associé au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains.

Cette activité s'inscrit à l'occasion de l'exposition 120 ans de L'Humanité qui a lieu du 18 avril au 31 décembre 2024 aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.

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Le journal L’Humanité se voulant être l’écho des mobilisations et des aspirations du monde du travail tout entier, il convient de s’interroger sur la représentation de « la moitié de l’humanité » (les ouvrières et les salariées en particulier) ainsi que sur la place qu’occupent les femmes journalistes et les militantes au sein du quotidien fondé par Jaurès.

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