Exposition "Breaking Kayfabe 1/3 : KEEP IT FAKE" à la Maison populaire de Montreuil

KEEP IT FAKE, qui signifie « faire semblant », est une des traductions possibles du terme kayfabe. Employé dans le catch, ce mot à la prononciation étrange vient d’un argot forain, sorte de verlan de « be fake ». Le kayfabe désigne les moyens mis en œuvre pour maintenir l’illusion du réel dans le catch. Ce principe est primordial pour garantir le spectacle catchesque, dont le divertissement réside précisément dans le trouble permanent entre une réalité et sa fictionnalisation, aussi appelé en philosophie « l’effet de réel ».

Les artistes booké·es dans l’exposition KEEP IT FAKE mettent en évidence les dynamiques fictionnelles qui existent au sein de l’espace d’exposition. En incarnant des personnages, avatars ou alter egos d’artistes, ils·elles s’amusent à performer les codes attendus et demandés par le milieu artistique. Se jouant de l’autofiction, Gwendal Coulon, Inès Guffroy, PJ Horny et Noémi Lancelot racontent outrageusement et de manière clownesque un monde de l’art où tout est faux-semblant.

KEEP IT FAKE est une proposition curatoriale consiste à prendre pour appui le jargon catchesque pour décrypter et expliciter l’artificialité du monde de l’art. Conseillée par Félix Gouty, (journaliste et) expert du catch, Camille Martin, (la commissaire du cycle d’expositions), transpose ce vocabulaire dans le champ de la critique institutionnelle afin de rendre compréhensible le rôle de la mise en scène, de l’illusion voire du mensonge dans le white cube.

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La Maison populaire de Montreuil

Le centre d’art de la Maison populaire accueille des expositions d’art contemporain où se côtoient artistes de renom international et jeunes artistes soutenus dans leur création. Conçu tel un laboratoire, c’est un lieu de recherche et d’expérimentation que la chargée des publics et médiatrice culturelle du centre d’art vous fera découvrir.

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