Une carte imaginaire de la France à partir de vues aériennes, une oeuvre de Mathieu Pernot

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"EN AVION au-dessus de... Dialogues entre Mathieu Pernot et le fonds LAPIE"

Dans le cadre de la première édition du Mois de la Photo du Grand Paris, les Archives nationales invitent Mathieu Pernot, lauréat du prix Nadar, à créer une oeuvre originale à partir du fonds de l’entreprise LAPIE, célèbre pour sa production de cartes postales.

  • Lieu : Pierrefitte-sur-Seine

Une carte imaginaire de la France à partir de vues aériennes, une oeuvre de Mathieu Pernot
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Description

Venez rencontrer le photographe autour de son oeuvre et présentation d’originaux du fonds LAPIE par Marie-Ève Bouillon et Sandrine Bula, commissaires de l’exposition (Mission photographie des Archives nationales).

L’exposition se tient sur les deux sites des Archives nationales, l’Hôtel de Soubise à Paris et Pierrefitte-sur-Seine. C'est ici sur le site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine, que Mathieu Pernot, a sélectionné plus de 350 cartes postales représentant des vues aériennes pour recréer par un jeu d’assemblage visuel une imposante carte imaginaire de la France des années 50-60.

Les cartes postales de l’entreprise LAPIE sont reliées par leurs motifs, comme les pièces d’un grand puzzle cartographique, et créent des continuités de paysages et de lignes d’horizon qui permettent un cheminement du regard à travers les régions de France, décrit par l’artiste. Une chaîne de montagnes improbable s’est constituée dans laquelle les sommets des Pyrénées cohabitent avec ceux des Alpes et du Massif Central. Le littoral s’est développé par des collages successifs d’images de bords de mer où les côtes Atlantique pouvaient voisiner avec celles de la Manche ou de la Méditerranée. Des ponts de différentes générations traversent la carte, tout comme les routes, voies ferrées ou fleuves. Les premières villes nouvelles apparaissent et voisinent avec les centrales électriques.

Mathieu Pernot transcende l’usage de la carte postale mais interprète ses caractères conventionnels. Les couleurs artificielles et vives du bleu de la mer et du ciel, l’ocre des clochers et des toits et les quelques pointes de couleurs données çà et là par les éditeurs des cartes postales renforcent l’idée d’une lecture imaginaire et utopique du territoire où pour l’artiste les campings sont reliés aux grands ensembles et les bords de mer aux zones les plus industrialisées.
Les fragments de « paysage idéal » acquièrent une cohérence grâce aux lignes persistantes (chaînes de montagne, rivages, routes, ponts) qui les relient entre eux. Les pleins et les vides participent de cette construction. Chacun expérimente ainsi une représentation à la fois légère et complexe d’un territoire, celle d’un imaginaire déconstruit.


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