Des gymnases au service des arts ? (1815-1848) - conférence et visite guidée

Dans les décennies qui précédent la création de l’école de Joinville, plusieurs expériences de gymnastiques ont été tentées en Europe.

En France, c’est Paris qui concentre les propositions. Elles concernent les terrains de pratique, les machines et instruments de gymnastique et bien sûr les gymnases eux-mêmes. Ces installations se développent à la croisée d’initiatives publiques et privées, souvent concentrées autour de la figure de Francisco Amoros (1770-1848), qui se dit l’inventeur de bon nombre de techniques gymnastiques. Celui-ci a longuement intrigué, dans les cercles érudits et de pouvoir, pour inscrire la gymnastique parmi les beaux-arts. A la faveur de la Restauration, ces derniers se trouvent en pleine période d’institutionnalisation.

Entre Ecole nationale des beaux-arts et Société libre des beaux-arts, nous examinerons les propositions d’aménagements dans ces gymnases parisiens.

Entre projets et réalisations effectives, nous tacherons de comprendre comment des machines et instruments sont créés pour sculpter des corps dont l’apparence doit se rapprocher des modèles antiques. Cette méthode gymnastique est aussi mise à profit pour l’éducation morale des pratiquants. Nous verrons donc en quoi l’école de Joinville, née en 1852, est l’héritière de ces expériences pionnières dans le Paris de la Monarchie de Juillet.

 Cette conférence, présentée par Romuald Goudeseune, Conservateur du Patrimoine, est organisée dans le cadre de l’exposition Une longueur d’avance ! Ecole de Joinville, l’invention du sport contemporain (1852-1939) au Musée intercommunal de Nogent-sur-Marne. En complément à la conférence, le musée invite les participants à visiter son exposition sur l’histoire de la célèbre Ecole Normale de Gymnastique de Joinville-le-Pont.

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