Il reste des places
Venez découvrir l'histoire de la Forêt régionale de Bondy lors d'une visite dessinée avec Robin Béliveau pour s'initier aux techniques du dessin en faisant dialoguer l'espace urbain et l'espace naturel.
Traversant autrefois une grande partie de l’est parisien, la forêt de Bondy est un espace naturel de 30 hectares qui a progressivement diminué pour n’être plus qu’un îlot dans l’espace urbain dense de la banlieue parisienne.
En commençant par le cœur de la forêt pour revenir progressivement à la lisière de la rue, cette visite dessinée raconte l’évolution de la forêt de Bondy d’hier à aujourd’hui. Le dessin est ici un outil ludique pour témoigner de la diversité de la faune et de la flore au sein de la forêt mais aussi l’occasion d’observer la place de ce patrimoine naturel ancien dans la ville.
Cette visite est à destination des débutants pour s’initier aux techniques du croquis, de la notion de point de vue, de perspective, d’observation afin d'approfondir leur langage visuel. Une balade en dessin pour faire dialoguer le passé et le présent de la Forêt de Bondy comme patrimoine urbain.
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Diplômé des Beaux-Arts de Paris, il propose des visites dessinées invitant chacun à devenir acteur du lieu qu’il découvre. Le dessin devient alors un outil ludique et accessible, reliant passé et présent à travers le regard des participants.
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Enchantement
Pour ma première visite dessinée, ce fut un enchantement. Un coup de maître, grâce à Robin Béliveau. Moi, débutant en dessin, lui pédagogue du trait et du point de vue. Robin a la pédagogie de la balade dessinée dans la peau. Il tient compte à la fois de l'espace (une forêt proche de Paris que beaucoup ignorent, de l'espace qui s'offre à nous, un détail dans un étang, une perspective à la croisée des allées de la forêt, la frontière monde urbain / monde sylvestre) et tient compte également de l'élève, où il en est dans son dessin, ses choix, ce qui gouverne son trait.
J'étais doublement intéressé : par la visite destinée, elle-même d'abord, avec cette question : comment allais-je m'en sortir ? Sur ce point no stress sauf à un moment clé auquel Robin a su répondre. Secundo, en tant que « poète des forêts » et guide des balades-haïkus moi-même, je me devais de compléter mon modeste savoir-faire et j'ai beaucoup appris. Merci.
Il a été question de choix de point de vue, de perspective, de lignes de fuite, d'ombre portée, de lignes d'horizon, de mouvement, de croquis, de croquer un instant présent, d’un puzzle d'éléments dessinés, arrangés, composés, assemblés, alignés selon une orientation, d’un point de vue choisi d'après une observation initiale, chacun des éléments du puzzle étant ensuite relié, agencé selon ce point de vue initial partant toujours de l'observation, de travailler la forme d'ensemble avant les détails, ce qui sinon entraînerait une confusion. « Il n'y a pas de mauvais dessin », nous a rassuré Robin Béliveau.
Robin avait le souci d'inscrire la forêt dans son histoire, celle des Misérables de Victor Hugo, comme celle des mythes, celle qui résonne des peurs propres aux espaces bannis, comme le mystère de l'épaisseur touffue de la forêt, celle du dialogue plus ou moins forcé entre cités dites civilisées et forêts prétendument hantée, celle d'un patrimoine, miroir de nos vies urbaines contraintes. Et tout cela donne un sens profond à cette visite dessinée.